Plusieurs compagnies aériennes suspendent leurs vols vers Tel Aviv après l’attaque sur Israël
Un tableau des départs annonçant des vols pour Tel Aviv, Israël, est vu à l’aéroport international de Larnaca, à Larnaca, à Chypre. /Photo prise le 9 octobre 2023/REUTERS/Yiannis Kourtoglou
par Sarah Young, Tim Hepher et Joanna Plucinska
(Reuters) – Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu ou limité leurs vols vers et depuis Tel Aviv après l’attaque surprise menée par le Hamas contre Israël, disant vouloir attendre que les conditions sécuritaires s’améliorent.
L’incursion armée des activistes du Hamas en Israël a fait plus de 700 morts côté israélien. Les assaillants du mouvement islamiste ont aussi enlevé des dizaines de personnes en territoire israélien pour les ramener dans la bande de Gaza. En représailles, Israël a mené des frappes aériennes contre l’enclave palestinienne.
Les autorités de régulation, notamment l’Administration fédérale de l’aviation des États-Unis, l’Agence de sécurité aérienne de l’Union européenne et l’autorité israélienne de l’aviation, ont appelé les compagnies aériennes à faire preuve de prudence lors de la traversée de l’espace aérien de la région, sans aller jusqu’à interdire les vols.
Dimanche, les compagnies aériennes américaines United Airlines, Delta Air Lines et American Airlines ont annoncé avoir suspendu leurs vols directs vers Tel Aviv depuis des grandes villes comme New York, Chicago, Washington et Miami.
En Europe, Air France et Finnair ont suspendu également leurs vols directs.
EasyJet a dit avoir suspendu ses vols vers Tel Aviv dimanche et lundi et indiqué qu’elle ajusterait le programme de ses vols dans les prochains jours.
Toutes les compagnies du groupe Lufthansa (ETR:LHAG) ont annulé leurs vols depuis et vers Tel Aviv. Même décision pour le portugais TAP et le hongrois Wizz Air.
De son côté, Virgin Atlantic a déclaré continuer à assurer certains vols, mais a offert la possibilité à ses clients d’effectuer une nouvelle réservation ou de demander un remboursement jusqu’au 15 octobre.
Hainan Airlines, la seule compagnie chinoise à opérer des vols entre Israël et la Chine, a annulé ses vols lundi entre Tel Aviv et Shanghaï, citant la situation sécuritaire en Israël.
ÉVALUATION DES RISQUES
Dans une note, l’autorité de l’aviation civile israélienne a demandé aux compagnies aériennes de “revoir les informations actuelles sur la sécurité et les menaces” en raison du conflit dans la région. Elle indique avoir modifié certains itinéraires aériens et prévient de retards à prévoir.
De son côté, l’Agence européenne de la sécurité aérienne a demandé aux compagnies de veiller à ce qu’une “solide évaluation des risques soit en place, ainsi qu’un niveau élevé de planification des mesures d’urgence” lorsqu’elles survolent l’espace aérien israélien.
Certaines compagnies continuaient d’opérer vers Israël. Selon le site Flightradar24, des vols des compagnies Ryanair (LON:0RYA), flyDubai et du transporteur national El Al sont arrivés à l’aéroport international Ben Gourion à Tel Aviv.
L’Autorité aéroportuaire israélienne a indiqué sur son site internet que l’aéroport Ben Gourion continuait à gérer les arrivées et les départs.
IMPACT EN BOURSE
Une salve de roquettes visant la région de Tel Aviv lundi n’a pas eu d’impact sur l’aéroport, a déclaré un porte-parole de l’autorité aéroportuaire.
Une vidéo diffusée en ligne semblait montrer de la fumée s’élevant de l’aéroport. Le porte-parole a déclaré qu’il y avait eu une interception de roquette en plein vol et un impact possible dans un village voisin.
La situation affecte les cours de Bourse des compagnies aériennes en Europe comme aux Etats-Unis. L’indice Stoxx 600 du transport et loisirs perd 0,51% avec des reculs compris entre 2% et plus de 4% pour easyJet (LON:EZJ), Air France-KLM (EPA:AIRF), IAG (LON:ICAG), Lufthansa ou encore Ryanair.
A la Bourse de New York, l’action United Airlines reculait en avant-Bourse de 2,4%, celle de Delta Air Lines de 2,2% et celle d’American Airlines de 1,7%.
(Reportage Douglas Gillison, Sophie Yu, Farah Master, Joyce Lee et Brenda Goh, Tim Hepher, Ilona Wissenbach, Sergio Goncalves à Lisbonne, Anna Ringstrom à Stockholm, Sarah Young and Joanna Plucinska à Londres; Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)